Notre association, Photo Vidéo Création 47, avait été créée en 1996 dans le but de produire et de diffuser un diaporama 3 écrans sur notre première "Haute Traversée des Pyrénées".  A cette époque, sur les années 96 et 97, partis du Pic d'Orhy, nous avions rallié le Canigou en 2 fois 14 jours de rando.

 

     Treize ans plus tard, René Dreuil et sa compagne Jackie Purnot se sont relancés dans ce même genre d'aventure... sur plusieurs années, mais par d'autres chemins.

     Leur but était d'explorer et de proposer un itinéraire différent de celui de Georges Véron... mais tout aussi beau et parfois plus original ou plus rapide. Ils ont bénéficié d'une assistance et donc de certaines facilités. Les étapes n'étaient que de 2-3 jours et les bivouacs sous tente leur ont offert plus de souplesse.

     Chaque étape a donné lieu à un compte-rendu détaillé dont vous pouvez récupérer les PDF illustrés (ci-dessous). Ils renferment les coordonnées géodésiques des itinéraires reportés sur les images satellites en 3D de Google Earth.

     Tel était le projet... que nous avons mené à bien jusqu'en 2013. Les 18 premières étapes sont en ligne. Mais l'année 2013 nous a été fatale : non seulement une panne de GPS nous a fait perdre tous les WP enregistrés sur le terrain, mais en plus des orages quotidiens nous ont obligé à abandonner aux portes de l'Andorre. Le moral n'y était plus ; à vous de poursuivre.

Deux Traversées pour le prix d'une !

     La traversée de 2009 venait juste de démarrer lorsque l’équipe de PVC 47 a eu envie de se relancer dans un nouveau projet de vidéo HD baptisé « Regards Pyrénéens ».

Son fil conducteur était aussi une Traversée. Deux projets, donc, en symbiose, puisque le premier a servi de repérage au second.

étape 01 Port de Larrau / La Pierre-Saint-Martin (1 jour)

Lundi 6 juillet 2009. La météo est vraiment mauvaise sur Larrau Mais nous partons quand même, avec l'espoir que ça se dégage. Une petite mise en jambe sur les crêtes du Pays Basque... avant d'aborder la haute montagne.

Etape Port de Larrau / La Pierre St Martin
01 TRAV larrau.pdf
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étape 02 La Pierre-Saint-Martin / Ansabère (1 jour)

Fantastique paysage karstique que celui des arres d'Anie. Mais le brouillard nous retombe dessus au col d'Annaye. Nous passons la Table des Trois Rois à tâtons et c'est grâce au GPS que nous pourrons trouver le port d'Ansabère.

Etape Pierre St Martin / Ansabère
02 TRAV PSMartin.pdf
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étape 03 Ansabère / route du Somport (1 jour 1/2)

Nous retrouvons le soleil coté espagnol à l'Ibon de Acherito. Longue balade horizontale trés fleurie de retour en France et un bivouac sympa au lac d'Arlet. Au réveil, le temps est franchement au beau.

Etape Ansabère / rt du Somport
03 TRAV ansabère.pdf
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étape 04 route du Somport / route du Pourtalet (2 jours 1/2)

Départ du Chemin de la mâture. Etonnant! Arrivée époustouflante au col d'Ayous. Bivouac de rêve face à l'Ossau. Bel enchaînement tout au long de la crête frontière avant un petit détour vers l'Anayet. Nuit enchanteresse et petit bonus sur le Vertice avant de cloturer cette première semaine de Traversée.

Etape Somport / Pourtalet
04 TRAV somport.pdf
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étape 05 Artouste / Bujaruelo (2 jours 1/2)

Nous suivons, au début, la HRP classique et basculons en Espagne au col d'Arrémoulit. Mais là, nous nous dirigeons vers les Pics d'Enfer et poursuivons sur un itinéraire sauvage en direction du col du Letrero. Vue sublime sur le Vignemale que nous contournons par le sud en suivant le Rio Ara.

Une balade remarquable, malheureusement démarrée avec des conditions météo exécrables.

Etape Artouste / Bujaruelo
05 TRAV artouste.pdf
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étape 06 Ordesa / Chisagues (3 jours)

Nous abordons du "grandiose". Sous le Tozal, une grimpette dans le cirque de Carriata grâce à ses "clavijas" historiques. Une traversée des llanos de Salarons et un accès original à la Brèche de Rolland par le Col Blanc. Il y a du dénivelé... mais que de beauté ! Idem le lendemain : descente directe dans le Cirque, ascension de la hourquette d'Alans et de la Brèche de Tuquerouye. Des vues extraordinaires sur le Mont Perdu, avant de piquer dans la vallée de Pinède, les llanos de la Larri et le Comodoto.

Etape Ordesa / Chisagues
06 TRAV ordesa.pdf
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étape 07 Camino Barrosa (1 jour)

Drôle d'itinéraire. Et à présent ? C'est que cette escapade espagnole nous amène au départ du fameux Camino Barrosa. Un chemin du plus grand intérêt sur le plan géologique et historique, mais beaucoup moins facile que ce que l'on croyait. Un itinéraire à vous "couper le souffle" qui vous conduit, à travers les falaises du Robinera et de la Munia, jusqu'au Port de Baroude.

Nous avons bien maitrisé la situation, mais sitôt aprés, le mauvais temps nous a contraint à l'abandon. Ce n'est que partie remise... en 2012.

Etape Chisagues / Baroude
07 TRAV barrosa.pdf
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15 (étape 08) Bataillence / Ourdissetou

Reprise de notre Traversée,  le 23 juillet 2012, au tunnel de Bielsa.

Nous grimpons direct au Pic de Bataillence afin de récupérer la longue ligne de crête et d'accéder au Rioumajou. Trés beau parcours passant par des ports historiques : Bielsa, Héchempy, Moudang...

Mais la journée est longue pour une reprise, surtout en ayant la folie de remonter bivouaquer sous le Port d'Ourdissétou.

Dorénavant, nous allons compter en jours et non en étapes.

Le second document renferme les coordonnées géodésiques de 2012.

15 Bataillence / Ourdissétou
15 TRAV bataillence.pdf
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Coordonnées géodésiques journées 15,16,17,18
08 TRAV UTM.pdf
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16 Ourdissétou / Aïgues-Tortes

Les paysages changent, l'altitude aussi, puisque nous redescendons coté espagnol jusqu'aux granges de Viados. Et nous mettrons plus de trois heures à remonter au Port d'Aïgues-Tortes, mais cette fois-ci avec du beau temps, pour nous offrir une vue remarquable sur le massif des Posets.

Descente coté français, et bivouac dans un vallon de rêve.

Ci-contre : les Posets.

16 Ourdissétou / Aïgues-Tortes
16 TRAV ourdissetou.pdf
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17 Aïgues-Tortes / Portillon

De Pouchergues à Caillauas, nous allons parcourir un chemin étonnant, suspendu sur les flancs du Quartau. Belle et originale visite de la région jusqu'au site paradisiaque des Isclots.

Aprés, nous attaquons la haute montagne et fleurtons avec les beaux 3000 du Luchonnais. Le col des Gourgs Blancs nous permet de basculer sur le secteur du Portillon où nous nous offrons le confort du refuge.

17 Aïgues-Tortes / Portillon
17 TRAV aiguestortes.pdf
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18 Portillon / Benasque

Encore un col d'altitude avec celui de Literole et retour, versant espagnol, face à l'imposant Perdiguero. Il faudra en suite trouver notre chemin sur un terrain chaotique afin d'accéder au Cirque de Remune, et d'opérer une longue descente accidentée sur l'Hospital de Benasque.

Ca sera tout pour cette année 2012 car notre véhicule d'assistance est tombé en panne. Il faut rentrer ! Nous ferons mieux l'an prochain.

18 Portillon / Benasque
18 TRAV portillon.pdf
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Itinéraires: l'embarras du choix

Après de nombreuses années de pratique de la Montagne, nous avons tous compris que les chemins de randonnées ne se limitent pas aux célèbres GR 10, GR 11, et HRP, mais qu’il existe une multitude de variantes et de possibilités hors sentiers, parfois peu connues, non répertoriées… mais souvent très praticables et même très rapides.

Dans la partie centrale de la chaîne, nous n’avons que l’embarras du choix… surtout versant espagnol. Faut-il se laisser guider par la crête frontière ? la ligne de partage des eaux ? Faut-il parcourir les vallées ? franchir les cols ? s’offrir les sommets ?

Pour ma part, c’est plutôt la fantaisie qui m’a guidé. Point de recherche d’exploit sportif (j’en suis bien incapable). Point de collection de trophées, mais à l’inverse, point de raccourcis non plus.. J’avais simplement envie de revoir les plus beaux endroits parcourus lors d’anciennes balades ou de ma précédente Traversée… et d’y rajouter des sites inconnus… de nouveaux chemins.

En gros, mon itinéraire est une HRP que j’ai souhaité la plus belle possible, la plus variée, traversant les sites les plus caractéristiques avec légèreté, délicatesse, fantaisie et poésie… pour s’en émerveiller.

Cap au sud

En 96 / 97, j’avais collé à la crête frontière et ascensionné divers sommets ; cette fois, ce sont les options sud qui me tentent… donc plus espagnoles. Chaque année, j’en élabore une nouvelle portion (dont la longueur dépend surtout des disponibilités de mes accompagnants). J’ai commencé et je poursuivrai la description de mes « itin-errances »… non pas pour imposer mes choix comme les meilleurs, les plus ceci, les plus cela… mais pour dire simplement et avec précision où je suis passé, les difficultés que j’y ai rencontré, les impressions que j’en ai recueillies.

La géo localisation

Je suis très admiratif des descriptions de Georges Véron qui, avec beaucoup d’humilité, sans fioritures littéraires, mais avec beaucoup de justesse, guide le randonneur qui le lit. Je serai parfois, moins détaillé que lui (partout où le chemin est évident et balisé) car il suffit de suivre. Par contre, lorsque les sentes se perdent, que les cairns se raréfient, que les cartes sont muettes… attention ! C’est toujours dans ces cas là que le brouillard vous tombe dessus ! Et lorsque le paysage disparaît et que vous devez vous en remettre à la boussole et l’altimètre pour vous orienter… mieux vaut dégainer « l’arme fatale » : le GPS !

Bien sûr, de soi-disant puristes ne veulent pas en entendre parler. Il y a pourtant des cas où il est impératif d’être précis et efficace. Quel que soit le pays, la carte, le lieu, la saison, l’altitude… la position d’un point (grâce aux satellites) est définie par deux côtes (longitude et latitude) et ce, au mètre prés. C’est pour cela que j’enregistre ces points sur le terrain. Ils sont incontestables. Vous retrouverez toujours ma trace !

Cartographie... papier ou numérique... et GPS

J’aborde là un sujet sensible et peut-être même tabou. Car à avoir déjà critiqué certaines cartes, certaines descriptions… et à avoir déjà vanté les mérites de la géo localisation, je me suis attiré pas mal de reproches… et du mépris de certains. Un vrai montagnard doit savoir se contenter d’une mauvaise carte, d’une boussole et, à la rigueur, d’un altimètre. Pas grave ! Mes compétences, je suis le premier à les remettre en cause. Et donc, je persiste, et signe !

Je continue à me méfier de l’imprécision et des erreurs de certaines cartes (surtout au 1 : 50 000 et surtout espagnoles) même récentes, parfois fantaisistes et loin d’atteindre la qualité de nos cartes IGN au 1 : 25 0000 (limitées bien sûr au territoire français). Et même celles-ci comportent des approximations trompeuses en ce qui concerne les sentiers. Certains (physiquement évidents) en bon état et balisés ne sont pas représentés, alors que des sentes d’animaux ne menant nulle part sont parfois considérées comme chemin. Ce qui est pénalisant, c’est que l’IGN ne représente plus sur ses cartes que quelques itinéraires de grande randonnée (certes bien balisés) au détriment de beaucoup d’itinéraires annexes, de voies normales de sommets…etc.

Une chasse gardée

La cartographie numérique aurait pu permettre de palier ces insuffisances, de personnaliser l’outil, d’offrir aux utilisateurs la possibilité de compléter les données… et de les communiquer. Mais nous nous heurtons à des problèmes de droits, de licence… de protection d’une institution (qui vit pourtant sur des fonds publics) et d’une logique commerciale qui nous dépasse. De toutes façons, les données de l’IGN s’arrêtent à la frontière. Il reste à espérer, qu’un jour prochain, les cartographies France Espagne s’harmonisent, que les systèmes deviennent compatibles et que nous puissions charger et décharger des données, d’origine institutionnelle ou personnelle… données se distribuant au nord comme au sud de cette ligne virtuelle que nous appelons « frontière ».

La précision du satellite

Vous avez compris que je suis un utopiste et que je rêve d’un outil qui nous apporterait plus de liberté et de partage. Je vais vous expliquer comment j’ai contourné le problème.

Maintenant, libre à vous de continuer à ignorer les possibilités fantastiques que nous offre le numérique, l’Internet, le positionnement par satellites. J’ai bien pratiqué la randonnée pendant prés de quarante ans sans me soucier de ces technologies. Et si votre éthique de la montagne vous interdit ces artifices : je n’insiste pas ! Moi, je suis convaincu de l’intérêt de la chose pour avoir navigué des journées entières dans le brouillard, sur des territoires sauvages ou compliqués… et y avoir trouvé ma route. Je connais aussi certains « puristes » navigant à l’ancienne qui se sont lamentablement fourvoyés car, même à la boussole, on a vite fait de perdre le nord.

Mais le GPS ne peut rendre des services que si l’on a, auparavant, enregistré sa course… ou au moins quelques passages obligés. Cela se fait automatiquement à partir du logiciel de navigation fourni avec la cartographie numérique de l’IGN, ou manuellement en mesurant les coordonnées des points sur carte papier (c’est long, imprécis, c’est source d’erreur et on ne passe pas la frontière). Alors, voilà l’astuce !

Google Earth nous offre une couverture complète de photos aériennes 3D sur la chaîne pyrénéenne tout à fait remarquable. Depuis 2006, les images proposées sont d’une telle définition que l’on y reconnaît les chemins, les constructions et les moindres caractéristiques du paysage. La précision est bien meilleure que sur une carte au 1 : 25 000 et vous arrivez à localiser un carrefour, une bifurcation à 2-3 mètres prés. Votre pointeur de souris vous indique les coordonnées du point choisi avec une précision irréprochable (dans 90% des zones visitées, en France comme en Espagne). C’est beau et c’est gratuit !

Je pourrais me contenter de vous « balader » sur ce principe… mais je pousse la conscience (qui n’a pourtant rien de professionnelle) jusqu’à vérifier et ré-enregistrer mes points sur le terrain. Car c’est sur le terrain que l’on appréhende le mieux les difficultés du repérage… ou que l’on fait d’autres choix.

Hébergements: reguges ou bivouac ?

Lorsque l’on enchaîne les journées de marche : la charge à transporter, les gros dénivelés, les conditions météo (pluie, neige,froid, brouillard, orage…) conditionnent largement le plaisir de la randonnée… qui peut alors devenir une expédition pénible et dangereuse. C’est pour cela que je ne rechignerais pas à m’offrir un peu de confort en refuge. Mais cela est-il possible ? Nous devons gérer de nombreux aléas et ne pouvons généralement caler nos étapes que quelques jours avant… lorsque l’on commence à avoir une petite idée de la météo. Or à présent (comme ce fut le cas l’an dernier), même en s’y prenant 10 jours à l’avance : tous les refuges étaient complets. Pas la peine d’expliquer que vous avez entrepris une Traversée, que vous ne pouvez pas tout prévoir… on vous répondra sur un ton narquois « mais, Monsieur, chez nous il faut réserver un mois à l’avance ».

Eh oui ! les refuges sont complets (ce qui veut dire que ceux qui s’y entassent doivent avoir du mal à s’y reposer). Ils sont complets ! C’est paradoxal, puisque nous ne trouvons personne sur les chemins de haute randonnée. C’est qu’on y monte en famille avec les mulets et les enfants, c’est qu’on a signé des contrats avec des organismes qui envoient des groupes, c’est que la nuit en refuge devient un but… un prétexte à y faire la fête. Pareil pour les cabanes. Figurez-vous que dans beaucoup de zones protégées d’Espagne on vous interdit de bivouaquer « Por un Aragon mas limpio », mais les cabanes sont squattées par des bandes de jeunes qui dorment le jour, font la fête la nuit… et fument des herbes de montagne dont je n’ai même pas reconnu l’odeur. Bref, j’ai souvent été contraint d’ oublier les refuges, les cabanes et les interdictions… Lorsque nous redescendons dans les vallées, nous utilisons les gîtes et les campings ; en altitude, la solution idéale (lorsqu’il fait beau) : c’est le bivouac.

Plus besoin de réserver. On s’adapte mieux à la météo. On choisit librement l’endroit où l’on fait étape… et, bien sûr, on s’offre des sites enchanteurs : du camping 5 étoiles… pour pas un sou.

Inconvénient : quelques kilos de plus !

 

Question de choix: inspiration ou transpiration ?

Lorsque je repense à ma Traversée de 96-97, c’est toujours à travers de bons souvenirs : les lumières du petit matin, les paysages grandioses, et la facilité avec laquelle nous couvrions en une journée des distances incroyables. Bien sûr, je n’ai pas oublié qu’au lac d’Estaëns nous avons été bombardés par un orage effrayant, que l’étape Arrémoulit Wallon s’est déroulée sous une pluie battante… mais que le lendemain, jusqu’à la vallée d’Ossoue nous avons tracé dans de la neige fraîche… et que c’était très beau.

De tout cela, j’avais ramené des images. J’avais produit un superbe diaporama… et ce qui m’avait étonné, à l’époque, c’était les réflexions et les questions du public. Elles portaient toutes sur les difficultés, sur la fatigue, sur le poids du sac, sur les temps de parcours, les performances, les dénivelés et le nombre de sommets… Et ceux qui avaient l’intention d’entreprendre ce genre de périple n’étaient obsédés que par le défit sportif d’une épreuve très précise, intégrale… et parfois d’une autonomie totale. Mon coté dilettante les faisait un peu sourire et ils admettaient mal que j’ai eu recours aux services de véhicules d’assistance. L’histoire ne dit pas si ces intégristes là ont réalisé leur projet. Mais j’en connais certains qui n’ont toujours pas démarré… ou qui ont très vite abandonné.

Ma politique est simple. Elle consiste à rechercher le meilleur compromis –le meilleur rapport qualité/prix– entre le plaisir et la « dépense »… ou plus vulgairement, entre l’inspiration et la transpiration.

Parlant de ma Traversée de 96, un journaliste avait titré « Balade au-dessus des nuages »… et ça résume tout. Le coté aérien, irréel de ce qui n’est qu’une belle promenade… mais qui vous fait accéder à la sérénité, à la découverte de l’essentiel au fond de soi, et au vrai bonheur.

Faut-il donner dans la littérature ?

Quel genre, quelle forme, quel style dois-je mettre en œuvre pour m’adresser à mes lecteurs ? Encore un problème de forme et de fond. L’essentiel, me semble t-il est que tout cela doit être en adéquation.

J’ai beaucoup lu et j’ai vu de tout : des exercices littéraires, savants, abstraits et impénétrables, des pages très poétiques mais pratiquement vides de sens, des rapports chiffrés de comptables de l’exploit, de gentils récits anecdotiques qui n’avaient d’intérêt que pour ceux qui les écrivaient, des fiches trop succinctes genre ordre de mission… etc. etc. Et surtout, ces « œuvres complètes » qui fleurissent dans les revues spécialisées, les magazines, les bulletins associatifs et qui ressemblent un peu et toujours aux récits des « explorations savantes » des premiers pyrénéistes. On y parle de tout : de paysages, d’itinéraires, de rencontres… mais d’une manière tellement romancée que l’on a du mal à s’y repérer. On y va de son petit savoir et on porte des jugements sur tout : sur la géologie des lieux, le climat, la botanique et les plantes endémiques, on capte l’envol du lagopède et on disserte sur la parade nuptiale du grand tétras… Certes, lorsque c’est bien écrit, on passe un bon moment, mais moi, je reste un peu sur ma faim car je suis un visuel, pas un littéraire… et que toutes ces anecdotes, parfois exceptionnelles et improbables, souvent personnelles et banales : je ne veux pas les vivre par procuration. Je veux de la matière… pour me faire mon idée. Quelle prétention !

Je critique… je juge… et lorsque je prends la plume, je ne fais peut-être pas mieux. Effectivement, nul n’est parfait !

Pourquoi écrire ? Comment rédiger ?

Outre le fait que ça me distrait et que je cultive mon ego, il s’agit sincèrement de partager le bonheur que j’ai eu dans telle aventure, dans telle expérience… dans telle randonnée. Et je construis donc mes récits en fonction de cet objectif.

1 - D’abord un chapeau de présentation, subjectif certes,mais qui doit donner du sens à ma journée et vous donner envie de partir.

2 - Ensuite, un compte-rendu précis, honnête, permettant de retrouver mon chemin et de justifier le projet. Point de littérature (dont je ne serais pas capable) pour évoquer un lieu, mais des photos et les coordonnées d’un GPS.

3 - Des temps de parcours, quelques renseignements techniques, et peut-être quelques anecdotes lorsqu’elles peuvent égayer le récit et apporter un témoignage au lecteur.

 

J’évite de dire : il faut faire ceci, cela, prendre à droite, pas à gauche… Je dis simplement : j’ai fais ceci, j’avais envie de faire cela… mais après tout, il aurait mieux valu… Voilà ! Nous ne sommes pas à l’armée, ni à l’école… simplement en vacances.

 

A présent : bonne lecture et surtout, bonnes balades !

J’arrête là car j’ai pas mal « balancé » et je vais me faire détester : ce n’est pas le but. J’ai beaucoup péché, je le confesse, et donc… il me sera, peut être, beaucoup pardonné.

 

2022 : nos premiers films   à nouveau disponibles

Sur les chemins du Mont Perdu 

Les 3000 pyrénéens ou la folle obsession de Jésus Solis

n'avaient jamais été diffusés en DVD. Ils méritaient pourtant d'être sauvegardés. C'est fait ! Une petite série est disponible.

17 € le DVD (frais d'envoi compris)

Passer commande avec chèque à l'ordre de : PVC47, 6 Chemin de Halage Haut, 47550 Boé.

(bien mentionner l'adresse d'expédition)

 

Idem pour les VIGNEMALE

Découvreurs / Epopée Russell

Ils nous étaient réclamés. Nous avons donc lancé une nouvelle duplication. Même tarif, 17 € le DVD.

 

Chaque DVD est livré dans un coffret avec nouvelle présentation et bénéficie d'une vraie navigation.

REGARDS PYRENEENS

Ne sont plus disponibles que :

Regards pyrénéens n°2 en Blu-ray

Regards pyrénéens n°3 en DVD

(20 € chacun, frais d'envoi compris)

TEMOIGNAGES

Diverses personnalités, Marc Batard le "sprinter de l'Everest", Louis Audoubert, Patrice de Bellefon, Joseph Ribas... ont apprécié nos "REGARDS" et nous disent ce qu'ils en pensent. Consultez notre LIVRE D'OR

ARCHIVES

Il s'agit ici de notre actualité passée que nous avons maintenu dans cette rubrique. On y retrouve nos dernières expéditions de tournage ainsi que diverses animations et rencontres avec notre public en divers lieux d'expositions, de salons, de festivals... jusqu'en 2017 .

Oct. 2016 : dernières prises

Joseph Ribas en octobre dans le massif du Canigou, puis double expédition aux mines de la Mail de Bulard et au bocard d'Eylie... et il s'en allait temps car la neige recouvrait déjà les sommets ariégeois. C'était les deux séquences manquantes.

Juillet 2016 : Pique d'Estats

Retour une seconde fois au refuge du Pinet pour bénéficier enfin de beau temps et pour filmer une victoire héroïque de Michel sur la Pique d'Estats

Fin 2015 : Salon de Bagnères

Nous étions les 3-4 octobre 2015 au Salon du Livre Pyrénéen de Bagnères-de-Bigorre. Beaucoup de monde à notre projection et de belles rencontres. Ci-dessous, les frères Ravier et Joseph Ribas anciens et futur intervenants de nos films.

Tournée 2014 / 2015 / 2016

Après le lancement agenais de nos seconds "Regards" nous nous sommes déplacés une dizaine de fois afin d'animer des projections organisées par des associations, des municipalité ou des organismes culturel comme à Lourdes, St Lary, Ancizan, Bagnères...

Lancement des REGARDS n°2

Cinq séances ont été organisées en octobre dans l'Agglomération Agenaise. Petite déception car nous n'avons pas fait mieux qu'il y a deux ans (avec 3 séances seulement). Excellente qualité des projections comme des débats, surtout ceux de Boé et de Foulayronnes (nos photos).

Cannes ?  ou Cauterets ?

Non ! Nous n'étions pas invités à Cannes mais au Casino de Cauterets afin de présenter l'Epopée Russell; c'était le 4 août. Décidément, notre illustre pyrénéiste ne veut pas mourir! Tant mieux pour nous.

Images insolites

Sandrine, heureuse de conclure sa troisième saison dans des bains chauds et soufrés. A ses cotés son son nouveau coéquipier, en face son cameraman - son "souffre-douleur"-

Michel Chambert : une Traversée des Pyrénées à 77 ans. Chapeau ! Sauf que nous l'avons "perdu" en 2015... mais partiellement retrouvé en 2016.

 Pour tout savoir, il faut lire nos trois derniers bulletins.

Juliette Thuillier, 10 ans, accueille sa mère au sommet du Mont-Perdu.

C'est pour le second volume des REGARDS PYRENEENS.

Partenaires... et sites amis

Si vous partagez notre passion du pyrénéisme, du cinéma... si notre site vous a plu : n'hésitez pas à communiquer son adresse autour de vous, ou de créer un lien pour nous envoyer des visiteurs. Nous ferons de même à votre égard.

 

PYRENEES la revue des Amis du Musée Pyrénéen